0 avis
Tess
Adapté par Roman Polanski d’un roman de Thomas Hardy, un film romantique et sombre, magnifié par la lumière de la campagne anglaise et la grâce fragile de la jeune Nastassja Kinski.
Dans le Dorset, à la fin du XIXe siècle, les Durbeyfield vivotent misérablement. Le père, John, qui noie son malheur dans l’alcool, apprend un jour du pasteur de la paroisse que les Durbeyfield descendent d’une famille noble, les d’Urberville. Il se résout à envoyer sa fille aînée, Tess, rendre visite à une certaine Mme d’Urberville, installée dans un manoir des environs. Embauchée pour s’occuper de la basse-cour, Tess résiste aux avances d’Alec, le fils de famille, qui s’est mis en tête de séduire sa “cousine”. Inexpérimentée et naïve, Tess finit par devenir la maîtresse d’Alec après qu’il l’a violée. Quelques mois plus tard, elle quitte le château pour retourner dans sa famille. L’enfant qu’elle met au monde meurt en bas âge. Elle part alors travailler dans une exploitation laitière, où elle tombe amoureuse d’Angel Clare, fils de pasteur qui se destine à l’agriculture…
Les coups du sort
Tess conte la destinée tragique d’une jeune fille secrète et entière, timide et passionnée, qui se heurte aux préjugés de la société victorienne. Poursuivie par le malheur, incapable de s’en protéger, elle tombe un peu plus bas à chaque coup du sort. Envoûtant, le regard de la toute jeune Nastassja Kinski exprime toutes les nuances du personnage, de la douceur extrême à la révolte indignée. L’image, magnifique, nous plonge dans les brumes et les lumières du Dorset. Drame romantique, mélange de grande production et de film intimiste, Tess est aussi un tableau réaliste de la vie dans les campagnes anglaises de la seconde moitié du XIXe siècle, rattrapées par la mécanisation.