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Rocky IV - Le coup de poing américain
Dans les armes du président américain Reagan contre l'Empire soviétique, il en est une essentielle : le soft power. Moqué à sa sortie, le quatrième opus de la saga Rocky se révéla un succès. Il fait partie de cet arsenal invisible et va - avec ses codes - conquérir la jeunesse du monde. La victoire du gentil américain qui se bat en terre hostile contre l'homme-machine soviétique en cache une autre : celle de l'homme contre le système, celle de la volonté individuelle contre l'organisation liberticide. Près de trente ans après sa sortie, en 1985, ce blockbuster apparaît comme le porte-drapeau cinématographique d'une délégation de super-héros musculeux (Schwarzenegger, Van Damme) qui valorisent l'individu. Des gants sous le manteau À l'ouest, on hurle dans les salles de cinéma en mangeant son popcorn ; à l'est, on se repasse le film sous le manteau en rêvant à cette liberté magnifiée par le cinéma hollywoodien. Les Américains maîtrisent à la perfection cette histoire du héros contre le groupe, un motif vieux comme le monde. Ils connaissent les codes qui font de la culture et du divertissement des armes essentielles dans les relations internationales. C'est à cette double lecture, à la fois amusée et historique, que le réalisateur Dimitri Kourtchine nous invite. De Moscou à Los Angeles, de Kiev aux marches du musée d'Art moderne de Philadelphie, rendues célèbres par Rocky Balboa, le réalisateur a rencontré les protagonistes de cette aventure cinématographique, maintes fois raillée, mais en réalité inscrite au Hall of Fame de la culture populaire.