Une équipe britannique vient de publier les premiers résultats du séquençage du génome de la variole du singe. C’est un travail mené par une équipe d’Edimbourg, très réputée sur les analyses phylogénétiques des virus. Il faut savoir que le génome de la variole du singe est très grand (200.000 bases) et il est donc compliqué d’avoir des génomes complets. Néanmoins, cette équipe l’a fait. En regardant d’un peu plus près les génomes des virus qui circulent actuellement en Europe et aux Etats-Unis, les chercheurs ont d’abord constaté qu’ils étaient très proches d’un virus qui avait été identifié lorsqu’il était sorti du Nigéria en 2017, et qu’ils étaient arrivés au Royaume-Uni, en Israël et à Singapour. Le génome est donc très proche de ces virus mais il y a quelques différences. On constate notamment un taux de mutation assez fort. Sont-ce des mutations qui se sont accumulées très rapidement, depuis quelques mois, ou bien se sont-elles plus étalées dans le temps depuis cinq ans ? On ne sait pas. En tout cas, c’est le signe d’une circulation virale passée sous le radar.
Arnaud Fontaney dirige l’Unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’institut Pasteur. Il est coordinateur d’un projet sur la variole du singe en République Centrafricaine.
Exploration spatiale : la France signe les accords Artémis
La France rejoint le programme spatial Artémis de la NASA. Artémis, c’est le grand retour de l’humain sur la Lune, un programme qui prévoit la construction d’une station spatiale en orbite (le Lunar Gateway) et d’une base lunaire habitée. Les premiers astronautes devraient fouler le régolithe lunaire en 2025. Ce programme est aussi un tremplin vers l’exploration plus lointaine : Mars ou des astéroïdes. Le CNES a donc signé avec la NASA « les accords Artémis ». La France s’engage un peu plus dans l’exploration spatiale aux côtés de 19 pays. En revanche, ni la Chine, ni la Russie ne sont signataires de ces accords. Les pays veulent construire ensemble leur station lunaire orbitale. Le traité Artémis prévoit notamment de créer des « zones de sécurité » pour éviter des « interférences nuisibles » par un tiers, et pour protéger l’exploitation des ressources extraterrestres, comme l’eau lunaire.
En 20 ans, les tempêtes hivernales se sont intensifiées
Selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, nous avons sous-estimé le niveau d’intensification des tempêtes hivernales. L'Institut Weizmann des sciences, le MIT et l’Université de Princeton se sont associés pour cette nouvelle modélisation et projection climatique. Les équipes ont utilisé 30 réseaux complexes d'ordinateurs pour réévaluer la force des trajectoires des tempêtes aux latitudes moyennes. Selon eux, en 20 ans, les tempêtes hivernales se sont intensifiées dans l’hémisphère sud et atteignent déjà des niveaux qui étaient prévus pour… 2080. En soi, une tempête hivernale est anecdotique, puisqu'elle ne dure que quelques jours, mais comme ces tempêtes tiennent un rôle important dans le transfert de chaleur et d’humidité dans l’atmosphère, leur intensification devient préoccupante sur le long terme.
Antarctique : de la vie sous la glace
Enfin, des chercheurs en Antarctique ont découvert un riche écosystème sous les glaces. Ce n’est pas la première fois qu’on découvre de la vie là où ne l’attendait pas, mais les chercheurs ont d’abord cru à un bug d’appareil photo. Grâce à une sonde, des océanographes ont exploré une rivière d'eau douce située à 500 mètres de profondeur. Ils ont découvert un banc de créatures : un essaim d'arthropodes de cinq millimètres de diamètre qui ressemblent à des crevettes. Il s’agit en fait d’amphipodes, de petits crustacés. D’où vient leur nourriture ? C’est un mystère, mais cet essaim suggère qu’il y a un riche écosystème en dessous. L’équipe veut prolonger son exploration des profondeurs de l’Antarctique.