Les documents sortent de leur réserve
Retrouvez les zooms mensuels sur les collections patrimoniales de la Médiathèque.
L'AUTOMNE : la meilleure saison pour rêver et laisse libre cours à son imagination.
A l'occasion de la dernière grande exposition patrimoniale, "Il était une fois...", dans le cadre de Patrimoines écrits en Bourgogne-Franche-Comté, découvrez un document patrimonial qui a marqué le 19e siècle :
Scènes de la vie privée et publique des animaux, ouvrage illustré par Grandville.
La Médiathèque municipale de Mâcon conserve dans le fonds général ancien un exemplaire daté de 1844.
Honoré de Balzac, Charles Nodier ou encore George Sand et de nombreux autres écrivains rédigent des articles, des nouvelles et des contes satiriques qui composent ce recueil à succès du 19e siècle. Et c'est Grandville, de son vrai nom Jean Ignace Isidore Gérard (1803 – 1847), grand spécialiste de la lithographie, qui est chargé de l'illustration. Plus d'une centaine de vignettes et de planches en pleine page représentent des animaux, véritables satires de l’homme dans tous ses états.
Ce bref extrait, tiré de l'introduction, permet de comprendre l'objectif recherché par les auteurs et l'illustrateur :
« Jusqu’à présent, en effet, dans la fable, dans l’apologue, dans la comédie, l’Homme avait été toujours l’historien et le raconteur. Il s’était toujours chargé de se faire à lui-même une leçon et ne s’était point effacé complètement sous l’Animal dont il empruntait le personnage. Il était toujours le principal et la Bête l’accessoire et comme la doublure ; c’était l’Homme enfin qui s’occupait de l’Animal ; ici c’est l’Animal qui s’inquiète de l’Homme qui le juge en se jugeant lui-même. Le point de vue, comme on voit, est changé. Nous avons différé enfin en ceci, que l’Homme ne prend jamais la parole de lui-même, qu’il la reçoit au contraire de l’Animal devenu à son tour le juge, l’historien, le chroniqueur, et, si l’on veut le chef d’emploi. » *
En plus d'une certaine volonté moralisatrice, Grandville souhaite s'adresser à un public plus large désireux de découvrir dans les livres des gravures d'animaux davantage réalistes et pittoresques et moins scientifiques. Pour réaliser ces caricatures, le dessinateur s'est tout de même documenté sur les travaux des naturalistes Carl von Linné, Georges Cuvier, Geoffroy Saint Hilaire et Georges-Louis Leclerc de Buffon.
En plus d'une certaine volonté moralisatrice, Grandville souhaite s'adresser à un public plus large désireux de découvrir dans les livres des gravures d'animaux davantage réalistes et pittoresques et moins scientifiques. Pour réaliser ces caricatures, le dessinateur s'est tout de même documenté sur les travaux des naturalistes Carl von Linné, Georges Cuvier, Geoffroy Saint Hilaire et Georges-Louis Leclerc de Buffon.