Syracuse

Un homme, célèbre de son temps et quasi oublié du nôtre.  Tel était, jusqu'à une date toute récente, la situation du Colonel Picquart. Il ne figurait plus sur la liste des héros  de l'affaire Dreyfus retenue par la mémoire collective.                                                     .

Les noms de Bernard Lazare, tardivement reconnu à sa juste valeur, de Zola et de Clemenceau avaient éclipsé le sien et on préférait s’intéresser  à ceux qui se sont défini pour la première fois comme des intellectuels plutôt qu' à ce soldat qui avait surmonté ses préjugés et son sens de la discipline par souci de la justice.

Et voici que Picquart revient dans la lumière, avec  J'accuse le film de Roman Polanski  qui lui rend un palpitant hommage et avec le livre à charge de Philippe Oriol Le faux ami du capitaine Dreyfus : Picquart, l'affaire et ses mythes.

Nous allons y regarder de plus près avec Philippe Oriol lui même et Christian Vigouroux auteur de la biographie de Georges Piquart, (Georges Piquart, dreyfusard, proscrit, ministre. La justice par l'exactitude).

Pourquoi, Philippe Oriol, qualifier de faux ami pour parler de celui qu'Alfred Dreyfus considérait comme le véritable auteur de la révision et dont, dans ses souvenirs sur l'affaire , Léon Blum écrivait "que pour avoir dénoncé l'erreur de ses chefs, il avait connu la disgrâce, l'éloignement et la prison. " ?