Syracuse

Le conservatoire supérieur, et en parallèle, rencontre une entrée dans le jazz avec les grands anciens : Alain Jean-Marie, Henri Texier, Rick Margitza, Christian Escoudé. Ce succès précoce suscite bien des jalousies, mais on apprend le métier. Et Anne affine son travail sur une batterie très mélodique et soigneusement accordée.

« On était trois filles au Conservatoire de Paris, dans ma promo. Pas facile ! On en est sorties cabossées. »

A 38 ans Anne Paceo est l’une des musiciennes du jazz français les plus talentueuses et les plus repérées. Encore au Conservatoire Supérieur elle commence une carrière de batteuse avec les figures historiques qui vivent en France : Alain Jean-Marie, Henri Texier, Rhoda Scott. Mais très vite elle monte ses propres groupes, écrit sa musique et impose son style.

Une frappe précise mais très mélodique, des influences qui échappent au jazz américain pour se nourrir aux traditions africaines ou extrême-orientales, notamment birmanes après un voyage qui l’a marqué. Aujourd’hui, après une résidence de plusieurs années au festival Jazz sous les pommiers, elle continue à inventer une musique spirituelle, hantée par la transe et la recherche de l’au-delà, qui marque durablement le milieu artistique de son temps et de son pays. (Yvan Amar)