"Macbeth" de Shakespeare, mis en scène par Silvia Costa
► À la Comédie Française
C’est l’histoire d’un preux chevalier à qui trois sorcières prédisent qu’il sera roi d’Écosse. Là-dessus, sa femme le pousse à tuer le roi en place pour accélérer l’affaire. Cet assassinat en entraîne un paquet d’autres. À la fin, le preux chevalier couronné et sa femme sombrent dans le remords et dans la folie. La pièce dominée par le blanc, puis le rouge, puis le noir. Julie Sicard joue Lady Macbeth et Macbeth est interprété par Noam Morgensztern.
Le 25 avril, le spectacle est capté en direct depuis la salle Richelieu et diffusé dans 200 salles de cinéma partout en France.
"Le Cercle des Poètes disparus" mis en scène par Olivier Solivérès
► Au théâtre Antoine
Au départ, il s’agit d’un film, désormais adapté au théâtre pour la première fois en France. L’histoire se déroule dans un pensionnat pour garçons dont la devise est : tradition, honneur, discipline. Jusqu’au jour où un professeur de littérature ouvre d’autres horizons à ces jeunes gens et bouscule les conventions. Au cinéma, ce prof, c’était Robin Williams. Sur scène, c’est Stéphane Freiss, nommé meilleur comédien dans un spectacle de théâtre privé aux prochains Molières. Le Cercle des Poètes disparus est d’ailleurs cité dans 6 catégories différentes aux Molières, dont celle du meilleur metteur en scène pour Olivier Solivérès, déjà connu pour ses spectacles jeunesse. La pièce, adaptée du film par Gérald Sylbeyras se conclut avec un public debout à la fin et debout aussi au début, puisque pour commencer, on est invité à venir danser le rock sur scène.
La pièce s’annonce comme l’un des grands succès de la saison. Avec une grande tournée en France à partir de janvier 2025.
"La Formidable Ascension Sociale Temporaire de Guy Verstraeten" de Guillermo Guiz
► Guillermo Guiz sillonne toute la France de Nantes à Strasbourg et de Choisy Le Roy à Marseille jusque fin 2024 avec quatre dates au Trianon à Paris le 26, 27, 28 et 29 décembre.
Pour la scène, il se fait appeler Guillermo Guiz, voix qui a officié sur France Inter. Il signe son troisième spectacle où il questionne l’âge d’or que connaît le stand up aujourd'hui, et ce que ce succès raconte de l’état des Français. Guillermo Guiz pointe surtout les contradictions de sa propre situation : que fait-on de ses envies de justice sociale quand on s’embourgeoise copieusement ? Comment est – il possible qu’un gars qui fait des blagues soit mieux payé qu’un scientifique du GIEC ? Ces réflexions convoquent entre autres Van Gogh, le chanteur Viannet ou l’expression “linge de maison”. Comment est-ce possible ? La réponse tient en deux mots : Guillermo Guiz, qui mine de rien, nous invite à la décence.
"Un Tramway nommé désir" mis en scène par Pauline Susini
► Aux Bouffes Parisiens
Avec Cristiana Reali dans le rôle principal de Blanche Dubois et Nicolas Avinée dans le rôle de Stan. Blanche Dubois est une héritière déchue, vieillissante qui débarque dans le deux-pièces miteux de sa jeune sœur Stella. Nous sommes à la Nouvelle-Orléans. Stella est mariée à Stan Kowalski un ouvrier brutal, violent. De jour en jour, la tension monte entre Stan et Blanche, qui se réfugie dans un monde qu’elle invente. Trois des interprètes de la pièce sont nommés aux Molières dans la catégorie comédienne et comédien dans un second rôle, il s’agit d’Alysson Paradis et de Lionel Abelanski quant à Cristiana Reali, elle est nommée meilleure comédienne, le tout pour un spectacle de théâtre privé. C’est une pièce qui n’avait pas été montée en France depuis un moment.
"Punk.e.s ou comment nous ne sommes pas devenues célèbres", un spectacle musical mis en scène par Justine Heynemann
► Au théâtre Simone Signoret à Conflans Saint Honorine, le 30 avril. Au Festival de Coi–La Forêt, le 27 mai et à Avignon pendant toute la durée du festival pour la deuxième année consécutive, ce sera à la Scala Provence.
Punk au féminin et au pluriel parce que ce spectacle s’inspire de l’autobiographie de la pionnière du punk anglais Viv Albertine, meneuse d’un groupe qui s’appelait The Slits, “Les Fentes”, en français dans le texte, et déjà, c’est un programme. Dans l’Angleterre de la fin des années 70, ces filles indociles trouvent leur voie dans le punk, à savoir faire de la musique avec ce qu’on a et sans contrepartie. Cinq comédiennes musiciennes et un comédien musicien jouent et chantent sur scène la bande originale de ces années-là, dont des chansons des Clash, des Slits, des Sex pistols ou des Stooges. L’autobiographie de Viv Albertine est disponible en poche chez 10/18 : "De Fringues, de Musique et de mecs".
"Les Crabes" de Roland Dubillard, mis en scène par Franck Hoffmann
► À la Scala jusqu’au 26 mai avant une tournée prévue en septembre
Pour gagner un peu d’argent, un jeune couple loue sa villa - qui s’appelle Les Crabes - à un homme et une femme plus âgés, acariâtres et qui ont perdu leur chien. Peut-être l’ont-ils avalé ? La cohabitation entre jeunes et vieux tourne mal, les vieux vont tout faire péter et pendant ce temps, la maison prend l’eau, le plombier étant aux abonnés absents. Le quatuor de la distribution est une affaire de famille puisqu’elle compte Maria Machado, qui fut la compagne de Roland Dubillard, Samuel Mercer, petit-fils de Maria Machado, Denis Lavant et sa fille Nele Lavant.
Les coups de cœur
Sandrine Blanchard : Didier Bénureau pour son spectacle "Entier" au Studio des Champs-Elysées.
Vincent Josse : Le film "Marilu" de Sandrine Dumas, sortie le 24 avril.
Fabienne Pascaud : "Le Mandat" de Nicolaï Erdman au théâtre de la Tempête.
Pierre Lesquelen : La pièce "Plutôt vomir que faillir" de Rebecca Chaillon, à Pantin le 26 Avril, à Vitry sur Seine le 29, au Mans les 6 et 7 Mai et à Toulouse du 14 au 16.
Rebecca Manzoni : Le podcast "Entendre le Théâtre" disponible sur les plateformes mais surtout sur le site de la Bibliothèque Nationale de France, qui en est l’initiatrice.