Les documents sortent de leur réserve
Retrouvez les zooms mensuels sur les collections patrimoniales de la Médiathèque.
La saison des carnavals est lancée. Pour prendre part aux festivités, petits et grands s’empressent de trouver des idées originales de déguisement.
À l’occasion de cet évènement de début d’année, découvrez un livre qui a marqué le 18è siècle et plus encore l’histoire du costume.
Michel- François Dandré-Bardon.
Peintre, graveur et historien d’art, Michel-François Dandré-Bardon (1700-1783) fonde l’Académie royale de peinture de Marseille en 1752. Il exerce également en tant que professeur à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris.
Costume des anciens peuples : un riche ensemble documentaire.
Les deux premiers tomes de l’ouvrage Costume des anciens peuples sont initialement et respectivement imprimés en 1772 et 1774. A la Médiathèque de Mâcon, les deux volumes de l’édition de 1784 sont conservés dans le fonds général ancien.
De nombreux peuples anciens et leurs costumes sont ainsi décrits par Dandré-Bardon : Grecs, Romains, Israélites, Hébreux, Egyptiens, Perses, Scythes, Amazones, Parthes, Dacès, Sarmates et autres peuples occidentaux et orientaux.
Les quelques 350 planches qui composent l’ensemble sont accompagnées d’explications détaillées en début de chaque partie. L'auteur s'intéresse, en outre, aux différentes fonctions du costume : civils, militaires, religieux ou encore domestiques.
La rédaction de l'ouvrage est confiée à Charles-Nicolas Cochin (1715-1790), graveur, dessinateur, écrivain et secrétaire de l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. Ci-dessus, le portrait en frontispice (en d’autres termes la gravure placée face à la page de titre) a été gravé par Pierre-Etienne Moitte d’après un portrait peint en 1756 et signé Alexandre Roslin.
Des livres pour une même histoire, celle du costume.
Les premiers costumes apparaissent à la Préhistoire. Lorsque les hommes commencent à se déplacer pour leurs activités nourricières, ils ont besoin de couvrir leur anatomie.
Ensuite, à l’époque antique, la forme et les objectifs du costume évoluent. La forme du drapé se généralise et permet surtout de se mouvoir librement. Les Grecs et les Chinois cherchent à protéger leur corps du climat et les croyants à préserver leur pudeur.
Jusqu’au 14e siècle, d’autres usages du costume sont à souligner : un moyen de protection contre des « forces occultes », une volonté de se représenter ou d’imposer une certaine autorité.
A partir du 15e siècle, le costume est davantage personnalisé mais reflète aussi l’appartenance à une classe sociale. Il devient plus ajusté. Les hommes sont les premiers à porter des pièces séparées.
Les vêtements tels que nous les connaissons sont les héritiers de cette histoire du costume depuis la Préhistoire.
Les cinq principaux modèles de base se retrouvent encore aujourd’hui dans notre vestiaire : le drapé, l’enfilé (le poncho), le cousu-fermé (la chemise), le cousu-ouvert (le t-shirt) et le costume fourreau (le pantalon).
LE SAVIEZ-VOUS ?
-Quel est l'intérêt de conserver ce type d'ouvrage ? Sur le plan archéologique, l'étude des costumes apporte de précieux éléments de compréhension sur les types de tissus et les techniques de fabrication. Par ailleurs, du point de vue des sciences sociales, elle permet d'en apprendre davantage sur le rang et la position des individus.
-Les volumes du Costume des anciens peuples ont été numérisés par Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF.